Se secouer le coco avec Shawn Mendes 

On ne le sait peut-être pas assez (je dirais même qu’on ne le sait carrément pas du tout), mais je suis une grande fan de Shawn Mendes. Si j’avais 15 ans de moins (c’est-à-dire 15 ans tout court), j’aurais certainement son visage angélique collé partout dans ma chambre et son CD en repeat dans mes oreilles (ok bon ça c’est le cas en réalité). Mais pourquoi cette confession intime soudaine qui n’a, de premier abord, aucun lien avec le sujet de ce blog? Alerte séquence #fangirling.

Il y a quelques semaines, Casey Neistat a sorti une vidéo sur Shawn Mendes : sa vie, son oeuvre. Une vidéo « à-la-Neistat », c’est-à-dire des images parfaites, une musique idéale, quelques plans au drone (#labase), mais surtout une vidéo qui flaire bon le feel-good. Et en ce changement de saison, quoi de mieux qu’un peu de feel-good, franchement ? Ce qui m’intéresse surtout ici, c’est que tout au long de cette vidéo (que tu t’es empressé.e de regarder, nessssspa), Shawn fait passer un message clair qu’il est parfois bon de se rappeler quand on est – exemple pris au total hasard – en pleine galère de thèse et qu’on est secoué par tous les doutes qu’il est possible d’avoir dans ces cas-là. Tu sais ces doutes où tu te demandes quelle est tout simplement ta valeur en tant qu’être humain et quand est-ce que tu retrouveras un jour le goût de la vie (#exagérationminimale). Le message de Shawnie, c’est le suivant : on ne naît pas forcément avec un talent, mais le seul moyen de mener son projet à bien (quel qu’il soit), c’est de travailler et de croire en sa bonne étoile. Et ça m’a vaguement fait penser à quelque chose… Voyons de plus près à quel point c’est aussi vrai dans le monde du doctorat.

 

En effet, la thématique qui transcende véritablement cette merveille de vidéo est celle que la réussite passe par le travail, le travail, et puis aussi un peu le travail (j’aurais même tendance à dire qu’elle passe aussi par le travail mais j’aurais peur de m’avancer). Le message de Shaw-Shawn ici est clair : « jusqu’à ce que je le fasse, je ne savais pas que j’étais capable de le faire ». Et si tu n’as jamais entendu un.e doctorant.e dire « je ne vais pas y arriver », c’est que tu avais de sérieuses frites dans tes oreilles. Cela renvoie aussi souvent à l’image qu’on peut avoir de soi et des autres : « je ne suis pas de ceux-là, de ceux qui réussissent », parce qu’on a souvent l’idée que ceux qui réussissent ont simplement de la chance ou un talent inné, et que rien ne leur demande des efforts, alors que toi, tu es au bord du burn-out chaque fois que tu penses à bosser sur ta thèse et que tu finis par aller manger du fromage râpé dans ton frigo au lieu de t’y mettre franchement. Et le pire dans tout ça, c’est quand tu es poursuivi par le démon le plus puissant qu’il peut exister en thèse : le Syndrome de l’imposteur. Tu sais, ce petit démon qui se pose sur ta frêle épaule et qui te chuchote bien sournoisement que tu n’as rien à faire là et que tu dupes tout le monde autour de toi sur tes compétences (cette sale bête va être le king d’un prochain billet tellement qu’il est powerful #teasingdechezteasing)

 

Oui mais… j’ai pas envie de travailler. Voilà probablement la phrase que j’ai le plus prononcé en 5 ans de thèse. Mais tu sais quoi, aujourd’hui, dès que je peux, j’auto-brandis ma thèse imprimée et je me secoue mes diplômes de doctorat sous le nez pour me prouver que j’y suis arrivée (en vrai je peux pas faire ça parce qu’ils sont sous clé dans un coffre-fort totalement ignifugé dans un sous-sol en Suisse, protégé par douze tortues-ninja). Mais tu vois l’idée. Comme ça a déjà été évoqué dans le premier billet, il faut parfois un peu se forcer, sortir de sa zone de confort. Et pour se sortir les doigts du nez, il faut de la volonté, et je ne dis pas ça juste parce que ça rime. Mais c’est quoi au juste « avoir de la volonté » ? Une simple requête en mode “OK GOOGLE – qu’est-ce qu’avoir de la volonté?” (#chercheusedequalitay) permet de se faire une idée assez claire de l’animal : avoir de la volonté c’est prendre une décision qui permettra de faire avancer – et puis aboutir – un projet. En bref quand Shawn (parce qu’il était bien question de lui au départ, hein, bon, quand même) réalise qu’il est aussi doué que Phoebe à la guitare (pardon je l’aime tellement) et qu’il se rend compte qu’il aura du mal à percer dans la musique comme ça, il prend la décision de se former et de travailler jusqu’à ce qu’il saigne des doigts (#berkes) et qu’il parvienne à jouer du Ed Sheeran (#berkes). Et maintenant le garçon est l’objet principal d’un billet What-Sup ! C’est dire à quel point il a réussi.

La conclusion de ce que Shawn peut nous apprendre est assez simple : on est maître de soi et de ce que l’on créée, il suffit de se secouer le coco, de se motiver et de prendre les bonnes décisions. Il faut aussi bien comprendre que réussir, ça ne veut pas forcément dire soutenir sa thèse avec les félicitations officieuses du jury. Prendre la décision de se retirer et de se diriger vers une autre voie, c’est aussi réussir à partir du moment que le choix est éclairé et ne fait pas courir le risque du regret. (On rigole moins maintenant, hein).

Fun fact :

Tu as remarqué que je parlais de « mes diplômes de doctorat », et comme je ne m’appelle pas Idriss Aberkane et que je n’ai pas plusieurs faux doctorats, tu trouveras l’explication ici.

Se secouer le coco
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2 avis sur « Se secouer le coco »

  • 12 novembre 2018 à 15 h 43 min
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    Et l’entourage….. on y pense…. des conseils pour soutenir le doctorant ou simplement SURVIRE à ses côtés ?
    Encore bravo

    Répondre
    • 12 novembre 2018 à 15 h 54 min
      Permalien

      Ca va venir… 🙂

      Répondre

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